Perdu de recherche : j’ai retrouvé  Sly Bangkok|Manek.fr Blog Thaïlande et un peu japon

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Manek va tenter dans cet article de redonner un peu de joie de vivre à ses lecteurs, en répondant aux questions qu’on lui a le plus posé depuis l’ouverture du blog.

  1. Où est sly ?
  2. Manek est-il  le nouveau blog de Sly ?

Oui, Manek et Sly sont amis dans la vraie vie. Oui, Sly a déjà pris des photos compromettantes de Manek en train de dormir dans les toilettes du  Penny Black après avoir trop abusé du Blend. Oui, Sly et Manek on déjà fêté un réveillon de Noël ensemble au Colonze. NON, Manek n’est absolument pas le nouveau blog de Sly.

Sly est porté disparu depuis le 3 juillet 2014.  Après avoir visité l’ancien appartement de Sly soi 4 ( on ne se refait jamais ), son propriétaire allemand ( Helmut )  me donne une piste à suivre, Sly aurait déménagé en Issan pour lancer le premier élevage de cochons Hénaff bio d’Asie du sud est.

L’information peut prêter à sourire, mais en gros fan de charcuterie Sly avait un rêve retrouver un peu fou, produire de la bonne  Charcuterie française  en Asie, son rêve est-il devenu réalité ? Ses employées sont-elles uniquement des anciennes Bar girls  ? A-t-il décidé de faire grimper le PIB de l’Issan autrement qu’en payant des barfines sur Bangkok ? Manek a mené l’enquête.  Direction Udon Thani, Manek demande à son amie Pookie de servir de chauffeur, direction l’endroit indiqué par Helmut  une petite ferme dans l’Issan rural. C’est dans une petite ferme que je retrouve Sly et ses employées (  des ex gogo girls en réinsertion professionnelle ), après une négociation assez rapide ( un jambon de Bayonne et les lines de la  102 et 298  du Baccara  ) Sly décide d’accorder une interview en exclusivité aux lecteurs de Manek.Fr.

Sly en Issan

C’est parti pour l’interview

Salut Sly, ça va ? Bon, on se connaît bien mais est-ce que tu peux te présenter rapidement, pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore ?

Salut Manek, ouais ça va. Pfff non… ça me gonfle de me présenter. Sans transition, question suivante !

Et sinon, mes lecteurs me demandent de tes nouvelles alors, en vrac… T’es mort ?  T’es où ? Tu fais quoi ? Ça avance à Candy Crush ?

Ben je suis là, tranquille, en vie t’as vu, et je fais plus ou mois rien ! Haha ! Non plus sérieusement je me suis exilé pour avancer sur l’écriture de mon livre, bizarrement ça avançait pas des masses sur Bangkok ! J’avais pourtant pris une année de visa étudiant histoire de boucler le projet, mais bon, j’ai passé mon temps à faire la fête et à vadrouiller en Thaïlande. Alors après bon tu me connais, j’aime bien laisser planer le mystère, donc pour la question concernant le lieu de mon exil… Si je te dis que j’élève des cochons en Issan, c’est bon ? Ça marche ça comme réponse ?

Ah ouais ? Pourquoi des cochons ?

Ben tu sais moi je suis Breton. Chez nous c’est un peu l’Issan de France, on vit de notre culture de patates et de cochons Hénaff. On exporte du cidre et du Breizh Cola aux Français, et tu peux même trouver du beurre Paysan Breton sur Bangkok au Big C de Ratchada. Mais on n’a pas beaucoup d’infrastructures et en 2014 seulement 128 automobiles étaient en circulation dans le département du Finistère ; le reste des habitants sillonne les chemins qui séparent les hameaux à pied, à cheval, ou en carrosse pour les plus riches. Fort de mon expérience agricole dans ma région natale j’ai décidé de reproduire ce même schéma mais au soleil. J’ai eu un flash du film Lady Bar 2, ducks and buffalo, et j’ai choisi d’adapter ça au savoir faire de ma région. J’ai fait quelques recherches sur le net et je me suis rendu compte qu’apparemment on ne peut pas perdre de l’argent avec des porcs. Tu vois les mecs sur les plages qui répètent « chichis, beignets, chouchous », ou les mecs en festivals avec leur « coco, teushi, beuhèr », ben moi je fais pareil sur les marchés d’Udon en mode « jambon, pâté, rillettes ».

Et sinon ton livre qui aurait du sortir en 2013 il sort quand  ?

Haha, enfoiré ! La sortie est prévue pour début 2016. En gros il me reste entre 3 et 6 mois de taf dessus, au rythme auquel j’avance depuis quelques mois. J’aimerais bien le sortir pour le premier avril 2016 au plus tard.

Ah bah quand même ! Tu as passé combien de temps dessus au final ?

Beaucoup trop ! Putain… c’est vraiment un taf à la con d’être écrivain. Le truc c’est que j’avais écrit des bouts de mon histoire depuis le début de mon expatriation, même avant de lancer mon blog. Donc j’avais déjà pas mal de matière avant de commencer l’écriture du bouquin, mais c’est un travail monstre de tout mettre bout à bout. Et puis j’essaye d’harmoniser un peu le style aussi, il y a quatre ans quand j’ai commencé à bloguer, j’avais un style gentil, c’était propre mais pas ouf. J’avais jamais écrit autre chose que des rédacs, des disserts, des emails et des textos. J’avais pas vraiment conscience que ce que je faisais ça plaisait à pas mal de monde, tu vois, ça faisait marrer mes potes et c’était cool. Puis j’ai rencontré des mecs, des blogueurs, des écrivains, des profs de lettres, des mecs qui contrairement à moi sont calés en littérature, qui aiment bien lire, et qui aimaient bien lire mes chroniques et trouvaient que j’avais un certain talent. À partir de là je me suis dit qu’il fallait peut-être que je commence à me renseigner. Et au fur et à mesure je me suis forgé mon propre style d’écriture, qui me plaît et qui me correspond, donc je dois tout reprendre pour donner une cohérence à l’ensemble.

Tu te la joues un peu à la George RR Martin quand même, non ? Faire autant attendre ton public, en faisant du teasing une fois par an avec un article qui annonce ton come back… tout ça pour publier deux articles et refaire une pause d’un an !

Haha, enfoiré ! Mais ouais, t’as carrément raison. J’aimerais pas être fan de moi, ça m’énerverait d’attendre autant pour un truc que j’apprécie. D’ailleurs j’ai des lecteurs qui s’énervent et qui m’envoient des mails d’insultes, comme Stan qui s’énerve avec ses lettres sans réponses à Eminem. Ça fait bizarre de mon côté, j’ai juste publié des conneries sur un blog et je me retrouve avec des (ex) fans qui m’insultent pour que je me remette à écrire des trucs marrants ! Mais le truc c’est que même en demandant gentiment ça ferait pas avancer le délire…

Ah ouais, ça y est ? On peut définitivement considérer que ton blog est mort et enterré ?

Arf… ça me fait un peu chier de dire ça, j’exclue pas le fait de poster un truc un jour ou l’autre. Mais oui je crois qu’il vaut mieux dire que mon blog est mort. Je vais sûrement publier un chapitre assez prochainement, ou du moins un extrait de chapitre du bouquin, parce que je reçois toutes les semaines des messages de lecteurs qui me demandent quand je vais reprendre la publication d’articles. Mais je pense qu’après la sortie de mon bouquin, je devrais publier un article avec une image genre « That’s all folks ! », comme ça les gens seraient fixés et arrêteraient d’attendre pour rien. Et puis bon, comme je suis au milieu de mes cochons c’est pas crédible de continuer à tenir un blog sur la nightlife de Bangkok… tu me diras Stickman ça fait bien six mois qu’il s’est barré de Thaïlande et il continue à publier sans que ça choque personne.

Tu peux nous résumer l’histoire vite fait? Ça parle de quoi en gros ?

Ben y’a pas vraiment d’histoire ! Enfin si, c’est mon histoire quoi, sur quatre ans de Thaïlande. La trame en gros c’est au début je débarque et j’y connais rien à la Thaïlande, et j’évolue au fil des rencontres et des expériences. Attention spoiler : je meurs pas à la fin. Faut voir ça comme un genre batard entre journal intime, carnet de voyage, et roman autobiographique. Ou plutôt non, faut juste voir ça comme une chronique XXL de mon blog. Si tu t’imagines que tu vas lire un roman avec schéma classique intrigue/élément perturbateur/résolution… tu risques d’être déçu. C’est basé à fond sur la forme, le fond c’est juste des anecdotes du quotidien, des rencontres, des trucs marrants, des trucs tristes, des trucs débiles, des trucs intelligents… ah non, je m’enflamme là, y’a pas des trucs intelligents dans le bouquin. Mais pour le reste ouais, c’est à peu près ça. C’est comme quand t’écoutes l’album Temps Mort de Booba, y’a pas une chanson qui raconte une histoire, pas un texte à thème, c’est du freestyle egotrip du début à la fin mais tu l’écoutes quand même en boucle depuis 2002 parce que niveau écriture, punchlines et humour décalé, il est super balèze.

Niveau contenu, est-ce que c’est toute la vérité, rien que la vérité ? Ou c’est un peu enjolivé pour rendre ça plus attrayant à la lire ?

Non c’est toute la vérité. Alors bien sûr c’est un peu romancé par moments, surtout dans les dialogues, car c’est pas toujours évident de retranscrire des conversations en français, surtout quand elles se déroulent en thaï, en anglais, et en thaï-glish à la fois !

Et au niveau de la vie privée des gens ? Les noms des personnes et des lieux sont-ils fidèles à la réalité ou est-ce que tu as apporté quelques modifications ?

Toi-même tu sais ! [Rires] Ça dépend, certaines personnes m’ont demandé de changer leur nom ou de ne pas mentionner certains détails de l’histoire. D’autres m’ont autorisé à mettre leur vrai prénom, ou leur surnom. En ce qui concerne les filles de bar, généralement je change leur surnom, ou leur numéro, ou le nom de leur bar, mais pas toujours. Des fois je change tous ces détails, des fois je change presque rien.

J’avais lu dans un de tes articles que tu comptais inclure les chroniques de ton blog à ton livre. Au bout du compte tu arrive à quel pourcentage de nouveauté ?

De toutes façons il y a très peu de chroniques sur mon blog, une petite dizaine je crois, dont deux qui parlent de la même fille, Boom, et une chronique fourre-tout sur les condés. Admettons que j’en ai dix : celle sur les flics est répartie sur l’ensemble des chapitres, et les deux sur Boom sont fusionnées dans un seul et même chapitre. Il nous en reste donc sept sur la bonne trentaine de chapitres du livre. Au final dans le bouquin je sais pas, ça doit être du 80-20 je pense, ouais, à vu d’œil en gros moins d’un quart du contenu provient de trucs publiés sur mon blog. Il faudra voir avec le produit fini, là j’ai un paquet de chapitres presque finis, d’autres à l’état de brouillons avancé, et un encore à l’état de feuille blanche. Je pense que tout ne sera pas inclus dans la version finale, il y aura sûrement des chapitres que je vais laisser de côté au dernier moment parce que ça commence à faire du volume, mine de rien.

Mais si tu supprimes des chapitres du bouquin, tu vas en faire quoi ? Tu vas les publier sur ton blog ? Ou sur le mien, hein, si tu veux. Ou bien on peut s’attendre à une version « director’s cut » un de ces jours ?

Ça m’étonnerait pour le coup du director’s cut. Je vais supprimer ces parties pour une raison : soit elles ne sont pas marrantes, pas intéressantes, etc… donc je ne suis pas sûr que ça apporterait quelque chose de les publier, même chez toi [Rires]. Mais bon, peut-être un jour, si je décide de me remettre à publier des articles sur mon blog.

Est-ce que les chapitres de ton livre peuvent être considérés comme des chroniques de ton blog ? Des histoires indépendantes que l’on peu lire dans n’importe quel ordre ?

Humm, non, c’est quand même mieux de lire le livre dans l’ordre des chapitres ! Cependant, certains chapitres ne suivent pas tout à fait l’ordre chronologique du déroulement des événements. J’ai parfois regroupé certains épisodes qui se sont étalés sur une durée de trois chapitres ou plus, pour en faire un chapitre plus cohérent. J’ai choisi de faire ça dans un soucis de clarté, pour que le lecteur ne s’y perde pas entre tous les personnages, et notamment les filles. Je pense entre autres aux chapitres consacrés à Wiwi, Boom, May. Si tu prends l’histoire de May, intitulée Las Vegas Parano sur mon blog, entre le moment où je la rencontre et la fin de la chronique, pour pas spoiler, il s’écoule plus d’un an. Du coup plutôt que de distiller des paragraphes de son l’histoire au fil des chapitres, j’ai préféré inclure des sortes de flashs backs pour tout regrouper dans un seul chapitre. Mais ça je verrais ça à la fin, si ça se trouve je vais tout remettre dans l’ordre. J’attends d’avoir tout d’écrit au propre pour faire le découpage final en chapitres. Pour l’instant avec les fichiers que j’ai pour chaque chapitre, c’est un découpage grossier de l’histoire : des fois c’est un découpage temporel, des fois c’est par thème ou personnage.

Dans tes chroniques tu fais un peu ton cachottier et tu esquives toujours les scènes de sexe. Est-ce que tu franchis le pas dans le livre ?

Non, toujours pas de scène de cul. Bon y’a bien deux trois passages où ça parle de câlinous vite fait, mais t’attends pas à avoir la trique en les lisant. Moi ce que j’aime c’est faire marrer les gens en racontant des conneries. Mon objectif c’est pas de leur foutre la gaule et qu’ils se branlent sur les pages de mon book. Et puis c’est pas le but du livre : tout le monde est capable de s’imaginer comment sa se passe sous la couette ; alors que moi, ce que je veux partager c’est tout le reste. Même si ça parle pas mal de filles, de bars, et de trucs du genre, ça occupe pas plus de la moitié du livre je pense. Enfin… il me semble, j’ai pas fait le compte en fait !

Tu sembles écrire avec pas mal de facilité, que ça soit tes articles ou tes chroniques. Tu as fait des études littéraires ?

Non, du tout. J’ai même fait Math Sup / Math Spé, t’as qu’à voir ! Mais bon j’étais quand même pas mauvais en français à l’école, au Bac j’avais eu 15 en français, 12 en philo, et c’était limite les pires notes que j’avais eu de l’année. Et j’étais encore meilleur au collège : j’avais été sélectionné pour les Dicos d’Or vu que je déchirais tout en dictée, et quand fallait écrire des rédactions, laisse tomber comment je leur pondais de ces chroniques aux profs ! [Rires] Mais je pense que c’est un peu pour ça que pas mal de gens aiment bien lire mes conneries, parce que j’ai pas fait d’études littéraires et du coup je fais un truc hors des règles et des conventions, donc ça surprend. C’est comme quand tu vois un mec comme Guy Ritchie, il a jamais fait d’école de cinéma ou de trucs dans le genre, mais quand tu mates Snatch tu prends une claque, justement parce que ça ressemble à rien de ce que t’as l’habitude de voir. D’ailleurs il avoue lui-même que ça le fait chier le cinéma trop académique, il préfère les trucs originaux, novateurs. Je suis pas en train de me comparer à ce mec là, hein, c’est juste un exemple pour illustrer mon propos : des fois une vision neuve peut amener quelque chose de bien. Si ça marche pour le cinéma, pourquoi pas aussi pour l’écriture ?

Quelles sont tes influences et tes inspirations niveau écriture ? C’est quoi le dernier livre que tu as lu ?

[Long soupir] Ah, la question qui fâche. Je lis pas de bouquins en fait, ça me fait chier. J’aime bien les BD du Chat, de Philippe Gelluck, mais je suppose que ça compte pas. Et sinon le dernier livre sans images que j’ai lu c’était « L’instinct de mort » de Jacques Mesrine, début 2011, donc tu vois ça commence à dater ! Ah, si, et « Fuck and Forget » de Xavier Coton, en 2010 je crois. Mais celui-là je ne l’avais pas terminé, ça m’avait un peu fatigué son histoire sous forme de journal où tous les jours se ressemblent : levé à la tombée de la nuit, écriture, bouffe, picole, bars et boites pour pécho une meuf ou un trav. En même temps tu me diras, c’est le programme de pas mal de mecs sur Pattaya !

Du coup niveau inspiration, je vais devoir me rabattre sur la musique, je dirais Renaud et Booba, notamment dans leurs débuts respectifs. Ou des comiques, comme Desprogres et Coluche. Je m’inspire pas mal de films aussi, des fois en matant un film ou une série je vois un truc que je pourrais réutiliser à l’écrit, une façon de mettre en scène, d’introduire un personnage, un rêve, un flash back.

Donc en gros ton livre c’est une chanson de Renaud featuring Booba, qui parle de Thaïlande, dont les lyrics sont co-écrits par Desproges et Coluche, et dont le clip est tourné par Guy Ritchie ?

Haha, ouais, si tu veux. Enfin non, ça serait mieux de pas dire ça… sinon après les gens vont s’attendre à un truc oufissime.

Comment tu fais pour écrire ? C’est quoi ta méthode pour remplir les pages blanches ?

J’allume mon ordi, j’ouvre ma version piratée de Word, et j’écris des mots les uns à la suite des autres. Avec un peu de chance, ces mots constituent des phrases en français plus ou moins correct. Et le truc, c’est que quand tu mets plusieurs phrases les unes à la suite des autres, ça fait des paragraphes. Tu fais quelques paragraphes comme ça et bim, ça y est, t’as rempli ta première page ! Une fois que t’as plusieurs pages qui parlent plus ou moins du même sujet tu peux t’arrêter et dire que ça fait un chapitre. Et quand t’en a marre de faire des chapitres, c’est bon, le livre est fini. Izi.

Non je rigole là, mais en fait ouais, au début je faisais ça : j’avais toute l’histoire dans un seul document Word, sans autre sauvegarde bien entendu. Et un jour, l’année dernière, mon PC portable a rendu l’âme : impossible de le redémarrer, disque dur baisé. À ce moment là j’étais bien vénèr et je m’imaginais devoir tout reprendre à zéro, mais bon, c’était de ma faute. Puis à force de tentatives diverses et variées j’ai réussi à récupérer mon disque dur. Le premier truc que j’ai fait c’était de récupérer ce fameux fichier Word, et de l’uploader dans Google Drive, en le séparant en différents fichiers, un par chapitre, histoire d’avoir une meilleure vision de l’ensemble.

Est-ce que tu es content du résultat ? Et est-ce que tu penses que les lecteurs de ton blog apprécieront ton livre ? Et à l’inverse, est-ce que des gens qui n’ont jamais lu ton blog sont susceptibles de l’apprécier ?

Ouais, ça va. Disons que je rigole quand je me relis, c’est plutôt bon signe. Tout n’est pas drôle dedans, mais il y a un certain aspect comique dans ma découverte de la Thaïlande. Je pense que forcément les lecteurs de mon blog apprécieront, par contre je ne suis pas sûr que ça plaise à tout le monde… Si je me force à travailler ce style de sale gamin, avec pas mal de langage familier voir pire, c’est justement pour ne pas plaire à tout le monde. Je préfère avoir un public réduit mais qui kiffe vraiment ce que je fais, ça a toujours été ma ligne de conduite durant ma courte épopée bloguistique.

L’idée du bouquin, ça t’es venu comment ? C’est le premier truc que tu publies ?

Oui c’est le premier truc que je vais sortir, et sûrement le dernier aussi ! Mais l’idée ne vient pas de moi, ça vient de mes lecteurs. Plusieurs d’entre eux me l’avaient suggéré, je me disais pourquoi pas, mais je flippais un peu devant le ratio entre le temps passé à écrire et le nombre de lecteurs potentiels. Et ensuite j’ai rencontré d’autres mecs qui me faisaient exactement les même suggestions que ceux d’avant, sauf que leurs paroles ont eu plus d’impact sur moi pour différentes raisons : des écrivains, des profs de français, des thaïlandais(e)s qui étudient en France et qui aiment bien me lire sans pour autant approuver ou cautionner le fond des histoires. Ces gens là m’ont fait comprendre que mon expérience en Thaïlande pouvait intéresser un bon paquet de gens, qu’il me suffirait d’élargir mes histoires à l’ensemble de mon quotidien et sortir un peu des quartiers rouges pour que le contenu soit digne d’intérêt pour n’importe quelle personne s’intéressant un peu à la Thaïlande.

Et au fait, le titre du bouquin, c’est quoi ?

J’hésite encore entre Le fabuleux destin de Seulaï Poulain et Les aventures de Sly au pays des merveilles… Non je déconne, c’est une surprise, un jeu de mot pourri.

Est-ce qu’on verra une suite à ce livre ?

Non, il n’y aura pas de suite. Tu verras déjà dans le bouquin un gros changement entre le début et la fin, les deux premières années prennent largement plus de place que les deux dernières, car c’est ma période de découverte et d’apprentissage. Et c’est pour moi la meilleure partie du livre, celle que j’ai envie de raconter. Au bout de deux ans, voire trois, j’étais plus rentré dans une routine, il se passait moins de trucs trépidants qu’au début, je découvrais toujours des trucs mais vachement moins qu’au début.

Du coup ça me dit rien de sortir un autre truc dans le même genre, ça tournerai trop en rond. Je ne dis pas que n’écrirai rien d’autre sur la Thaïlande, mais ça ne racontera plus mes aventures, j’ai déjà donné. Si jamais ça marche bien et qu’il y a un public pour ce genre de trucs, je pense me lancer plutôt sur un recueil de nouvelles, ou un roman, mais ça sera de la fiction cette fois. Vu mon imagination débordante, ça pourrait donner, mais chaque chose en son temps.

À quel genre de personne tu conseillerais ou déconseillerais ton bouquin ?

Je le conseille à ceux qui sont venus, qui viennent, ou qui viendront en Thaïlande. Je le déconseille à ma mère, et aux non-voyants, vu que j’ai pas encore prévu de version en braille ni en audio book.

Tu vas le vendre à combien ton livre ? Et sur quoi tu t’es basé pour fixer le prix du livre ? Tu trouves ça cher ou pas, comparé au temps passé dessus et au nombre de pages final ?

Je me suis pas trop pris la tête, j’ai été voir sur Amazon le prix de Fuck and forget de Xavier Coton, et j’ai juste décidé que j’allais le mettre moins cher parce que je ne suis pas un vrai écrivain. Pas un vrai dans le sens où je n’y connais rien aux règles de l’écriture, de la narration, de la structure d’un bouquin, etc… Comme je t’ai dit, j’ai juste pris un document Word où j’ai écrit comme un acharné, et hop, ça y est, j’ai écrit mon livre. Et puis en plus j’ai fait relire mon bouquin par des potes à moi, qui eux n’ont pas forcément fait les Dicos d’Or, du coup il reste sûrement quelques fautes d’orthographe. [Rires]

Après, si je trouve ça cher ? Non, pas vraiment, vu le volume de texte et le temps passé dessus. Ça va taper dans les 10€ maximum, à la louche. Quand tu vois les zibouk de merde que certains blogueurs te vendent à ce prix là, des torchons bien pétés lus en dix minutes, je trouve ça même plutôt bon marché. Mais bon je suis quand même pas un enfoiré fini, je vais distribuer quelques exemplaires gratuitement sur Facebook, sûrement avec un truc intelligent du genre « les dix premiers à commenter ce statut en écrivant j’aime sucer des travelos de l’Enfer gagnent un exemplaire gratuit ! ». D’autres lecteurs avec qui j’ai eu pas mal de contacts ou que j’ai rencontré sur Bangkok le recevront aussi, histoire de remercier les fans de longue date et les potes que je me suis fait grâce à mon blog.

Pour ce qui est du nombre de pages, on me demande ça assez souvent mais pour être honnête : j’en sais strictement rien ! J’en suis pas encore à la version définitive mais je taquine à plus de 100,000 mots là… Après, le nombre de pages dépend de la taille de la page, des marges, de la taille de la police, des interlignes, etc. Au pire si tu veux t’amuser, tu prends ton bouquin préféré, tu ouvres une page au pif, tu comptes sur tes doigts le nombre de mots sur la première ligne puis tu le multiplie par le nombre de lignes sur cette même page. Après tu divises mes 100.000 mots par le chiffre que t’as obtenu et tu en déduis le nombre approximatif de pages du produit fini s’il avait la même mise en page que ton bouquin.

Est-ce que tu es en contact avec des maisons d’édition pour sortir ton bouquin en version papier ? Ou ça restera uniquement au format ebook ?

Non, pas prévu de le sortir en version papier pour l’instant. J’ai eu deux trois contacts dans ce milieu via mon blog, mais rien de fait pour l’instant. C’est sûr que j’aimerais bien en imprimer un, au moins pour moi, juste histoire de me la raconter… mais bon ça rejoint un peu la question précédente, c’est peut-être un peu trop freestyle pour être publié chez un éditeur. Du coup si un jour j’en ai vraiment envie, je le ferai, mais tout en auto-édition je pense, parce que j’ai pas envie de passer par un comité de relecture où des mecs en costard vont me dire de retirer telle ou telle partie. Je pense que je vais lancer un kickstarter ou un truc du genre pour essayer de récolter des fonds pour faire éditer ça en indépendant. Au pire tu rajoutes un petit sondage à la fin de l’interview, et tu demandes aux gens si ils veulent juste un nibouk, ou s’ils veulent une version papier, ou s’ils s’en tapent d’une version papier s’ils ont déjà le nibouk. T’es cap’ de faire ça, non ?

Bon et sinon tu lis mon blog un peu ?

Ouais, bien sûr. C’est bien, tu prends la relève. Au début j’avais créé mon blog parce qu’il n’y avait pas de blog francophone qui parlait des sujets que j’abordais, alors qu’il y en avait énormément en anglais. Il y avait bien des forums en français, mais la plupart étaient branchés sur Pattaya, du coup je pense avoir ouvert la marche avec ce blog. Et puis t’as l’air d’être plus motivé que moi niveau rythme de publication, ça serait bien que tu lâches pas l’affaire tous les six mois comme j’ai pu le faire. Donc voilà comme disait Kurt à l’époque : I feel stupid and contagious. Here we are now, entertain us !

Et c’est quoi tes projets pour la suite ? Tu parlais de faire un nouveau site pendant un moment, ça en est où ?

Le nouveau site c’est tombé à l’eau, pas le temps avec mes cochons. Par contre ouais j’ai d’autres projets. Je prépare un ebook avec un autre blogueur français de Bangkok, un ebook sur la nightlife en Thaïlande. On essaye de faire un truc vraiment complet donc ça va être un résultat assez conséquent je pense, mais c’est un projet un peu top secret donc je peux pas trop en parler. J’ai zapé le nom du mec par contre, Namek je crois, ou un truc du genre. [Rires]

Sinon je suis aussi en phase de négociations avec un autre mec qui va lancer son blog, il voudrait m’embaucher pour écrire des petites histoires régulièrement. Ça risque de finir par se faire, si on arrive à se mettre d’accord sur le rythme de publication et les tunes qu’il me file pour écrire ces mini nouvelles. Moi j’étais ok pour une histoire de 2000 mots par mois, mais il préférerait une de 1000 mots par semaine… à voir, donc !

Le mot de la fin ?

Achète mon livre, enfoiré ! Tu vas voir, c’est rigolo des fois. Ah non attends, on la refait, c’est peut-être mieux si je dis : « Winter is coming, mon bouquin aussi. » C’est pas mal ça, non ? Enfin bon bref, tu te démerdes avec ça, c’est ton blog hein.

sly udon thaniSly dans le building #LaBanlieueCestDangereux #ThugLife #KrungthepUdonThani

Merci à Sly pour cette belle interview, et pour avoir réserver son retour aux lecteurs du blog de Manek. En attendant son bouquin vous pouvez toujours faire comme moi  et relire ses articles que vous avez déjà lu 12 fois sur www.buttersly.com

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